Le neurofeedback est déjà documenté comme un moyen prometteur de réguler les zones cérébrales dysfonctionnelles associées à différents troubles, dont la douleur neuropathique chronique et la dépression.
Il permet aux patients « de prendre le contrôle » de leur propre activité cérébrale en temps réel.
C’est ce que démontre cette expérience menée auprès de 36 sujets en bonne santé, ayant pour objectif d’augmenter l’activité des zones du cerveau impliquées dans les mouvements de la main.
Au lieu de bouger réellement la main, les participants étaient invités à imaginer le mouvement mais restaient en situation de repos. 19 participants ont reçu le véritable entraînement cérébral par neurofeedback et les 17 autres participants ont reçu un « neurofeedback placebo ». Les chercheurs ont observé les réseaux neuronaux des participants immédiatement avant et après l’entraînement cérébral, qui a duré environ 30 minutes. L’analyse révèle qu’avec le neurofeedback,
- le corps calleux, le principal pont cérébral qui relie les hémisphères droit et gauche, présente une intégrité accrue et que le réseau neuronal contrôlant les mouvements du corps est renforcé ;
- tout le système cérébral apparaît plus robuste ;
- le neurofeedback montre également un impact positif sur le réseau en mode par défaut, un réseau cérébral altéré après un AVC, la maladie de Parkinson et la dépression ;
- ces changements positifs ne sont pas observés dans le groupe témoin.